Photo réflexions

Tentative d'atteinte à nos droits d'auteur

L'été est souvent propice à toutes les attaques pendant que chacun est moins vigilant. La nouvelle menace sur nos droits d'auteur, émane d'une poignée de sénateurs UMP qui cherchent à anéantir un des aspects essentiels de la profession de journalistes dont les photographes sans qu'aucun doute ne soit permis.

Le Syndicat national des journalistes a été le premier à réagir avec un communiqué.

Un papier plus détaillé est consultable sur le Monde.fr.

Encore une tentative scélérate à un moment où la plus grande confusion est organisée volontairement au détriment des photographes, des journalistes dans tous les aspects de la profession...

Menaces pour les photographes

L'ANJRPC et l'UPC viennent d'alerter l'ensemble des photographes sur une grave menace, pesant sur notre profession.

Nous tenons à attirer votre attention sur un projet de loi américaine menaçant gravement le travail des photographes. 

En effet, ce texte prévoit un enregistrement obligatoire de nos photographies dans une base de données géante afin de les protéger par le système du copyright. 

Si cette formalité n’est pas accomplie, les photographies sont alors considérées comme des oeuvres orphelines  (dont on ne connaît pas l’auteur) et pourront être utilisées et commercialisées librement et sans contrepartie sur le territoire américain.

Vous l’aurez compris, ce projet contredit entièrement le système de droit d’auteur français et de copyright anglo-saxon et il va à l’encontre de tous les combats menés par nos associations.

Nous vous invitons donc à signer la pétition mise en place à cette effet. Suivez le lien : http://www.petitiononline.com/Stop2913/ et diffusez-le largement.

Toute la photographie professionnelle est menacée, merci de prendre quelques secondes pour faire ce geste.

La barre à 12 millions de pixels...

Récemment, j'avais un échange avec un confrère photographe, Jean-Daniel dont j'apprécie le travail et le regard pertinent sur l'évolution de notre métier en "vieux routard" qu'il est.
Il me confiait avoir investi dans un nouveau boîtier dépassant allègrement les 12 millions de pixels. Certains auront d'avance, deviné lequel dans une marque professionnelle. Un des diffuseurs n'acceptant plus que des photos issues d'appareils dépassant les 12 mégapixels en question. Une course aux pixels que j'ai envie de dénoncer tant elle est incompréhensible pour des photos en presse magazine dont le format atteint les A4 au maximum, en autorisant une part de "recadrage léger" sur les fichiers bruts d'origine.
Contacté aujourd'hui par une agence photo dont je vais taire le nom, il m'est demandé de livrer des fichiers dont la taille minimale de capture initiale doit être de 30 Mo avec des fichiers issus des seuls appareils suivants :
• Canon 1Ds
• Canon 1Ds Mark II
• Canon 1Ds Mark III
• Canon 1D Mark III
• Canon 5 D
• Nikon D 300
• Nikon D3
• Dos numériques moyen format capables de réaliser des captures de 11 mégapixels ou plus.
Comme je n'ai pas encore investi dans un D 300 ou D 3 (c'est pas aujourd'hui que l'on va me faire passer chez Canon en dehors du G9), je leur ai signifié un fin de non-recevoir dans cette course affolante aux Pixels où les diffuseurs nous imposent désormais le choix de nos propres boîtiers.
Et quand je vais investir "demain" dans le D 300, j'espère bien qu'ils cesseront cet appel à toujours plus de pixels pour se concentrer à nouveau sur la création, le savoir-faire, l'identité de chaque photographe...

Les voies du seigneur...sont pavées de péages !

Photographe, j'avais prévu de faire une série d'images dans les sanctuaires de Lourdes pour les 150 ans de l'apparition de la Sainte-Vierge.
Respectant les us et coutumes, je prends donc contact avec le service de presse de Lourdes.
Quelle n'a pas été ma surprise en recevant le mail suivant :
Monsieur,
nous vous remercions de l'intérêt que vous portez à Lourdes, et plus
particulièrement aux Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes et serons heureux
de vous accueillir lors de vos reportages.
Préalablement à votre arrivée et afin d’obtenir une autorisation de
prise de vue dans les Sanctuaires, vous devrez signer une convention qui
donnera lieu au paiement de droits.
Afin de pouvoir établir celle-ci, nous vous prions de bien vouloir
donner les renseignements suivants à notre conseiller juridique...

Contact pris avec le conseil juridique, en l'occurrence, une avocate : il faut payer environ 100 € par jour pour pouvoir réaliser des images au sein des sanctuaires. Ceci serait pour participer à la rémunération du personnel de Lourdes. Il devrait se dire que nos images publiées dans la presse, etc., sont pourtant pour eux, un des meilleurs vecteurs de communication !
Photographe professionnel, je n'ai pas pour habitude de payer pour travailler et je vais donc me contenter de faire les extérieurs des sanctuaires pour proposer mes reportages.
L'enfer est pavé de bonnes intentions ? Les voies du seigneur comptent quelques péages ?