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14 décembre 2008

Commentaires

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Colette

Photographe est un métier avec un savoir faire de la mise en scène de l'image, l'image à travers un regard... Le photographe est un spécialiste de l'image. Un savoir-faire, c'est une richesse, une spécialité. Maintenant tout le monde a accès pour faire des images et le savoir-faire devient généralité. De la notion de spécialiste nous passons à généraliste. Est-ce que notre société y gagne ? Je n'en suis pas sûre car la valeur des choses n'est plus la même. Chaque métier a sa valeur. Je vais donner une autre image. Le caviar fait rêver car il est accessible à certains. Il fait rêver quand on ne peut pas l'avoir. Si le caviar était accessible à tous, ne détruirions-nous pas une part de rêves. La société est riche par ses spécialistes. Prenons conscience que notre société recule si elle tue les spécialistes !

sosnowiez

Bonjour Laurent,

Pour vous répondre concernant eyeka, nous ne concurrençons pas les photographes professionnels. Les photographes de notre plateforme répondent sous forme de concours à des marques qui cherchent à comprendre comment leur marque est perçue, nous sommes un peu dans un modèle où la photo et la vidéo répondent à une question d'une marque "dessine moi ma marque". Pas question de remplacer les photographes de studio.

Le monde a changé, les microstocks ont changés la donne, ont transformé des amateurs en professionnels mais au delà de ça, de nombreux site ont permis à des photographes de percer. Flickr a ainsi lancer Eric Lafforgue, Fotolia a lancé Yuri Arcurs. Le net a changé la donne et à donné sa chance au plus grand nombre. Tout ça à changé le métier de photographe, j'y suis pour quelque chose ou pas, je veux bien être votre bouc émissaire (j'ai également travaillé au lancement de fotolia).

De l'autre coté Eyeka soutient aujourd'hui le Map Photo et permet à ses organisateurs d'aller prospecter pour pouvoir voir leur projet se réaliser, Eyeka permet aujourd'hui à des jeunes réalisateurs (ou photographe) de travailler grâce à des concours gagnés. Fotolia permet à des photographes qui n'avaient pas de clients de vivre de leurs photos etc.

Le journalisme a pris sa claque avec les blogs; (je sors de l'IPJ)et le link journalism va encore changer pleins de choses, la photo a pris la sienne avec différents sites, et ces nouvelles formes permettent l'émergence de talents (photo, vidéo ou journalistiques). Hugues Leglise Bataille fait son bout de chemin grâce au web et la bourse photographique d'une école connue et Jean-Stéphane Cantéro grâce au site de SFR Jeunes Talents...

Les icônes de la télé sont déboulonnées par des stars du web qui percent grâce à Youtube et les nouvelles stars de la musique seront produites par les internautes (comme mymajorcompany), si tout cela vous a échappé, je comprends tout à fait votre post.

Je rencontre souvent des photographes pros qui ont des réactions d'animosité à mon encontre parce qu'ils n'arrivent plus à vendre 600€ leur packshot d'un tire-bouchon, mais il fallait bien à un moment que le marché se rationalise.

Le web a tout changé et à part s'insurger de cela, ceux qui râlent n'ont jamais proposé de contre-modèle. Et finalement ce sont ces modèles qui sont décriés qui finissent par faire vivre ces industries.

Hugues, Jean-Stéphane, Eric, sont des spécialistes et c'est leur talent qui leur permet de vivre aujourd'hui de leur passion.

Oui il existe des promateurs, des gens qui essayent de vivre de leur passion, et qui du coup "volent" le travail des pros, mais faut-il forcément avoir fait les études qui correspondent pour pouvoir devenir ce que l'on veut ? Venant d'une profession où encore plus de la moitié n'ont jamais fait d'école de journalisme vous ne pouvez pas me dire non :)

Alors les termes vous posent problème, promateur, online marketing manager... regardons plus grand, voyons le bon qui sort de tout ça, voyons les talents émerger, les sources de financement qui permettent à de beaux projets de se monter.

Vous pouvez continuer à regarder derrière en pensant qu'il était beau le temps de l'argentique où la concurrence était professionnelle, mais ce monde n'existe plus et je trouve le nouveau très beau aussi à sa façon.


Laurent

Mon cher Sosnowiez,
dès demain, je vais me permettre de vous faire une réponse précise sur vos arguments.
Vos propos sont ceux entretenus par plusieurs fossoyeurs de la profession qui sait évoluer contrairement à ce que vous insinuez. L'évolution ne passe pas obligatoirement par "la vente à perte" en microstock. Je le sais d'autant plus que je me suis autorisé d'y aller voir, de comprendre...
Ah oui, je n'ai que 44 ans et donc la chance d'avoir connu tant l'argentique que l'adaptation au numérique.

Laurent Ferrière

Laurent Ferriere

Mon cher Nicolas Sosnowiez,
je vous avais promis une réponse plus précise. Tout d'abord, je ne résiste pas au plaisir, de donner ici pour votre promotion, le lien de votre page sur Eyeka : http://fr.eyeka.com/users/sosnowiez
Par exemple, on sait y lire que vous êtes passés par Fotolia, Mypix... Je comprends déjà mieux votre argumentaire.
Fort heureusement, les microstock n'ont pas changé la donne. Ils ont contraint à de nouvelles réflexions, à des prises de position, à la dénonciation du caractère illégal de certaines clauses... Fin limier du web que vous êtes, vous trouverez sans difficultés, des précisions sur ce que je dis.
Yuri Arcus, oui une jolie machine à faire du fric avec plein de stagiaires, des modèles nordistes et des images sans saveur puisque complètement stéréotypées. Faut-il voir la réussite d'un "photographe" (un étudiant sortant d'une vraie école de photographie ferait aussi bien) ou celui d'un entrepreneur qui a compris qu'il pouvait se faire du fric ainsi ? Combien de contributeurs sur fotolia et ailleurs, passent 60 heures et plus par semaine, pour ne gagner que quelques centaines d'euros ? Vous le savez très bien. À l'heure du dumping social, les microstock sont "rois" mais peut être pas pour longtemps si certaines réponses juridiques voient enfin le jour.
Flickr ! Ah oui, je vous conseille de lire un de mes papiers d'après un article de l'excellente revue "Le Photographe" sur les photos pillées sur Flickr.
Sincèrement, vous n'y êtes pour rien dans cette grande braderie organisée des images mais vous y contribuez avec des propos qui ne prennent pas en compte toute la réalité des multiples aspects de la profession de journalistes comme des photographes. Ce sont pas la moitié des journalistes qui n'ont pas fait d'école de journalisme (j'entends en formation initiale : IPJ, CFJ, Cuej, Celsa...) mais environ 30% parmi ceux qui ont leur carte de presse.
Non le journalisme n'a pas pris sa claque, n'en déplaise aux blogueurs. Mais il y a de vrais blogs d'information : rue89, Mediapart... La presse "papier", les radios, les télés se portent encore très bien avec bon nombre d'excellents journalistes même si certains dirigeants rêvent de les mettre au pas.
600 € le packshot d'un tire-bouchon ? Il faudra vite me dire quel confrère ou consoeur pratiquent de tels tarifs ! Un peu moins de désinformation de votre part serait utile. Un packshot selon la difficulté se situe dans une fourchette, allant de 50 à 200 € pour les plus compliqués.
Quel contre-modèle ? Beaucoup de photographes dont je fais partie, savent aussi s'adapter aux règles du web-marketing, à la gestion de site, à l'usage d'un ftp pour envoyer à ses clients...
Si des gens veulent devenir photographes, je suis le premier à les encourager en leur incitant à ne pas "casser" les tarifs, à ne pas faire comme ces milliers de contributeurs des microstock qui utilisent des copies illégales de photoshop (sur le coup, il faudrait qu'Adobe se mouille un peu), qui ne déclarent pas leurs revenus ou alors dans la plus totale illégalité...
C'est avec un immense plaisir que je débattrais publiquement avec vous, à Toulouse ou ailleurs mais pensez à bâtir un argumentaire et à croiser vos informations.
Allez un peu de sérieux, passez donc quelques jours avec de vrais photographes au delà de l'univers des microstock et autres braderies de l'image pour comprendre... Cela vous ferait du bien. Vous êtes encore si jeune. Venez passer une journée avec moi quand je pars en prise de vue, en montagne. Quelques heures de marche à pied, vous feront le plus grand bien, loin des relents nauséabonds des sirènes aveuglantes des microstock et autres sites où le confusion des genres est bien entretenu.
J'ai nuancé légèrement certains propos afin d'entretenir le dialogue que Nicolas propose même s'il est certain que nos convictions restent entières.

Nicolas Sosnowiez

Laurent,

en vous lisant, je me dis "enfin un mec qui a du répondant et un regard ouvert", je sais que vous vous foutez complètement de ce que je peux penser de vous, mais c'est très appréciable et cela rend cette discussion très intéressante, même si le coup de m'attaquer sur mon dilettantisme ou la qualité de ma formation sont un peu éloignés des vrais sujets, mais c'est de bonne guerre vu certains de mes propos :)

Par rapport à mon profil eyeka, il me sert à pouvoir faire des sélections pour des clients, un certain nombre de médias (notamment le vidéos) ne sont pas de moi.
Je me permet donc de vous donner le lien vers mon profil flickr http://www.flickr.com/photos/sosnowiez vous pourrez penser que c'est de la m**** au moins tout ce qu'il y a là est de moi :) (et je suis preneur de tous les bons conseils)

Je ne vais pas relancer cette discussion ici, ni vous détailler mes études sur ce blog, mais je suis bien passé par une formation initiale, passons à l'étape d'après, je trouve déjà tout ce qui a été dit là très intéressant, pas vous ? :)

J'espère venir à Toulouse, je serai ravi de discuter avec vous car finalement vous êtes beaucoup plus éloignés des stéréotypes que je rencontre habituellement et qui entament ce genre de discussion avec moi :)

Et si après cette rencontre votre invitation tient toujours, je suis bien sûr partant pour une découverte du Béarn en photo avec vos conseils, je trouve internet et la photo très intéressants car on trouve toujours quelqu'un qui a quelque chose à nous apprendre.

De la même façon, si vous êtes de passage à Paris d'ici là, passez moi un coup de fil ou tirez moi un mail, on ira boire un verre et parler de photo (pas forcément de microstock)et de journalisme :)

A vous lire je sais que vous ne serez pas de ceux qui préfèrent s'infliger des sévices corporels plutôt que de prendre un verre avec moi ;)
en vous souhaitant de très bonnes fêtes

Liquid Cat

Merci Laurent pour cette nécessaire rectification.

Cela dit pour prendre la défense du jeune intervenant ci-dessus prônant les bienfaits du crowdsourcing, son sujet sur les microstocks est absolument indéfendable et ceux qui ont vu le reportage diffusé par Canal + sur le fonctionnement des ces microstocks connaissent les dessous de ces boîtes et leur façon peu glorieuse d'exploiter l'humain.

Concernant la "réussite" des Yuri Arcus ou autre Lise Gagné, tout le monde à bien conscience qu'il s'agit des Stakhanov ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Stakhanovisme ) servant la propagande des microstocks toujours en quête de nouveaux neuneus à plumer.

Maintenant les choses pourraient changer le réservoir à neuneus talentueux n'est pas illimité, les internautes commencent à réaliser qu'au nom du partage et de la convivialité, les Flickr, Youtube et consorts, assoiffés de contenu gratuit savent parfaitement valoriser commercialement cette manne sans que le contributeur ne voit la couleur des millions de $ générés.

En matière d'exploitation de l'homme par l'homme il y a eu le capitalisme, le communisme mais pour citer notre jeune intervenant "ce monde n'existe plus et je trouve le nouveau très beau aussi à sa façon" là notre vedette fait allusion au crowdsourcing ;o)

Ludo

Bon...

Je me permets de participer à ce débat. Il a plusieurs choses qui me chagrinent. Tout d'abord qu'on puisse proclamer que la richesse de ce monde réside dans la présence de spécialistes.. ceci est tout droit sorti d'une doctrine libéraliste (les avantages comparatifs au développement) dont on sais depuis plus de 50 ans qu'il s'agit d'une erreur d'analyse élitiste et désuète.

Deuxième chose: il me semble que les photographes sont avant tout des artistes et pas des spécialistes techniques de l'image. J'aurais beau subir toutes les formations du monde, je ne serais jamais un bon photographe... Ça me désespère mais c'est comme ça ... Cependant, de lire
"Yuri Arcus, oui une jolie machine à faire du fric avec plein de stagiaires, des modèles nordistes et des images sans saveur puisque complètement stéréotypées" m'irrite au plus haut point ! Qui êtes vous pour vous permettre de dicter ce qui est intéressant ou pas lorsque que l'on parle de création artistique ? Vous êtes à ce point d'égocentrisme que vous vous permettez de distribuer des bons et mauvais points de la profession en fonction de ce qui vous sied ? Qui êtes vous pour vous permettre de valider la qualité de la formation de tel ou tel individu ?

De plus, je me suis permis de visiter votre excellent site web sur lequel vous annoncer les tarifs de vos prestations : ça commence à 400€ ....

En bref.. Il me semble que vous allez un peu vite en besogne avant de diffamer telle ou telle personne en les citant dans votre blog qui vient néanmoins de quadrupler le nombre de ses contributeurs ! (et oui 4 personnes différentes ! à vous la gloire)

Enfin et finalement, si réellement les concepts de "promateurs" et autres vous irritent alors je vous engage à rendre tout l'argent que vous ont donné les agences de publicité avec lesquelles vous dites avoir travailler car il s'agit là du creuset qui inventent ces concepts.

Je vous laisse à vos vertes prairies du Béharn, vous avez le courage de faire ce que beaucoup de personnes rêvent de faire. Par contre, éviter les attaques personnelles quand vous vous apercevez que le monde avance sans vous.

Laurent Ferriere

Aux plaisirs d'échanger sur ces sujets, je suis souvent déterminé, passionné mais loin d'être hostile à des débats et confrontations souvent nécessaires pour faire évoluer le droit comme une véritable démarche respectant tant le droit à faire des images (amateurs comme professionnels) qu'à en vivre pour ceux qui font ceux le choix sans pour autant être contraints à des logiques de volume qui laissent peu de place à la création.

Laurent Ferriere

Pour Ludo,
oui une journée de travail se tarifie à partir de 400 €. La raison à cela : l'amortissement de matériel et de logiciel, des heures de travail après la prise de vue pour retoucher-indexer-préparer, des charges sociales...
Je ne renie pas la démarche artistique d'un photographe mais de grâce, ne confondez pas la logique entre "amateur" (celui qui aime l'image) qui n'est pas péjorative et celle d'un professionnel qui choisit d'en vivre. J'ai des amis, photographes amateurs, qui font crever de jalousie, plus d'un professionnel et pourtant je n'oppose pas. Disons que l'amateur a plus de temps pour lui, dans une démarche personnelle car n'a pas besoin obligatoirement d'en vivre.
Mon cher Ludo, on va éviter en ces lieux, le débat sur les notions "libéralistes".
Petit précision, je travaille le plus souvent pour la presse, pour des agences photos ou pour des clients en direct en évitant la case "agence de pub" donc pas d'argent à leur rendre. C'est vrai que j'ai les vertes prairies et montagnes du Béarn.
Enfin Nicolas n'a pas trop pris pour des attaques personnelles mais plus comme mon esprit retors à soulever quelques incohérences.
Je mets Yuri Arcus car dans une autre logique que celle que nous pouvons défendre dans la grande majorité de la profession.
Ne vous inquiétez pas pour les fréquentations d'un blog qui ne se mesure pas aux nombres de commentaires. Je n'ai pas l'oeil braqué sur les statistiques.

Nicolas Sosnowiez

looool en tout cas il y a un vrai débat dommage que certains ne sachent pas le faire dans le respect de l'autre car si vous aviez la finesse de me traiter de dillétante sans le nommer et en réponse à mes titillements, le terme de "vedette" n'est pas très flatteur mais ayant quand même suivi le cours sur la diffamation je ne ferais pas l'erreur de le traiter de TDC (je lui laisse le soin de décrypter cet acronyme, et je ne lui fais pas l'affront de linker le mot "acronyme" vers wikipedia en le prenant pour un con.)

Concernant le sujet sur Canal +, pour le coup c'est aussi une discussion intéressante car on y voyait beaucoup de sociétés et c'était quand même un reportage à charge où la journaliste n'a pas été totalement claire avec les intervenants sur le thème de son documentaire, même si un certains nombre de points, comme le non-respect de l'obligation de reporter les copyrights, étaient très vrais.


Mon cher Laurent pour conclure (si nous y parvenons), j'étais ravi de votre nouvelle réponse et de votre esprit retors, au plaisir de continuer ça autour d'un verre :)

Ludo

Incitation à la consommation d'alcool !

*Paf* je censure !

Martin

"Déclarations d'humeur, d'humour et d'amour d'un photographe".
Ma foi, je ne vois ici ni amour, ni humour sous votre plume. Quant à l'humeur de ce texte signé Laurent, elle est plutôt vinaigre au départ, à la limite de la diffamation (dont vous connaissez naturellement les risques et les sanctions), mais s'adoucit après les propos pacifiques de Nicolas.

Il se trouve que je connais cet acteur du web, notamment pour avoir eu l'honneur d'être son professeur à l'IPJ durant une année entière. Je peux déjà vous dire qu'attaquer ainsi Nicolas signifie tout simplement le méconnaître. J'ai éprouvé son honnêteté et son amour de la photographie. C'est un homme passionné, d'une intelligence fine et serviable. Tapez donc sur les gros, les pourris, les méchants, mais de grâce, pas sur les honnêtes gens.

Pour le débat que, très justement, vous animez sur les schémas économiques du marché photographique, je ne suis pas assez qualifié pour trancher la question. Mais sur ce point précis, Nicolas a été pour moi une vaste source de connaissance du web, et j'ai vérifié souvent la justesse de son analyse. Sans jamais demander un centime en échange, le bougre ! Décidément, cet homme que vous qualifieriez presque de Madoff du marché photo, s'apprêterait à ruiner le métier du conseil ;) Certes, le barbarisme "promateur" doit gêner les caciques du métier, et intrigue mes chastes oreilles. S'agit-il d'un mateur pro, ou d'un ardent défenseur de l'admiration des jolies personnes arborant de jolies formes ?

Maintenant, je comprends votre humeur chagrine envers les bouleversements économiques de la photographie, la perte de revenus, les tarifs bradés sur internet. Concurrence rude, parfois, agacement de constater que des amateurs se satisfont d'une piécette pour vendre une photo qui coterait plus de 200€, et que des entrepreneurs peu artistes choisissent d'abord le tarif avant de chercher l'esthétique, ou le journalisme... Entre nous, je partage ce questionnement sur l'avenir financier du métier de photographe, qui balance depuis l'origine entre l'art et l'artisanat. Et si certains veulent uniquement se rémunérer à coups de déclencheur, il reste toujours la photo de mariage. Ca paie encore.

Mais je vous rassure, il y a tout autour de moi des professionnels passionnés de photo qui s'émeuvent encore des images hallucinantes que permettent les appareils et qui, à l'instant de se réjouir, en numérique comme en argentique,
sont tout entier à leur enthousiasme, sans une seconde réfléchir à la rentabilité ni au prix de vente.

Il y a donc de l'espoir dans ce métier de passion.

Laurent Ferriere

au moins, cela aura le mérite de laisser quelques débats aussi essentiels. je vais légèrement nuancer mon propos sur un aspect, puisque Nicolas serait donc bien issu de l'IPJ, école que je connais bien.
Nicolas a bien compris que ce n'est pas lui que j'attaquais mais un système où les règles sont bouleversées, quelques fois (trop souvent) bafouées...mais nous aurons l'occasion d'échanger avec lui comme je le fais ici ou là car nous sommes à une période charnière où le web aurait voulu "balayer" l'histoire des conquêtes du métier de journaliste comme de photographes (droits d'auteur, code la propriété intellectuelle...). Tout devra s'éclaircir pour tous en permettant de trouver une juste place pour tous.
Et pour vous répondre d'un trait d'humour, prenons un pot collectif à Paris :-)
Et enfin fort heureusement que je n'ai pas besoin de faire de mariages pour vivre mais je respecte le travail de ces souvent excellent portraitistes dont l'art reste encore trop méconnu.

Joe

Les concours, les microstocks, Flickr, etc ... c'est le système du crowsourcing,
des profits sans un centime de charge sociale à payer) pour les sociétés qui exploitent les travaux produits gratuitement par la "foule" et rien pour la "foule" ou au mieux quelques miettes avec mise en avant de 2 ou 3 d'entre eux pour assurer la com ...

C'est de la casse sociale pure et simple, du cynisme mercantile le plus total,
présenté de manière idéaliste par de gens qui sont soit très naifs soit très cyniques.

Un bon papier sur le crowsourcing:
http://www.internetactu.net/2006/06/01/la-montee-du-crowdsourcing/

Joe

Il est question de la ville de Toulouse dans ce papier, la bibliothèque de Toulouse, bibliothèque publique (et donc financé par le public) à mis en ligne sur Flickr, sa collection de photographies.
http://www.flickr.com/people/bibliothequedetoulouse/

Flickr appartiens à la multinationale Yahoo:
http://fr.wikipedia.org/wiki/OohaY!
"Beaucoup de ces services reposent, au moins en partie, sur des services indépendants que Yahoo! a acquis au fil du temps - tel que l'hébergeur GeoCities, eGroups ou Rocketmail. Beaucoup de ces acquisitions sont controversées et peu populaires auprès de certains utilisateurs, Yahoo! modifiant les termes du service. La société prétend par exemple posséder des droits intellectuels sur le contenu des serveurs, ce que les anciennes sociétés ne faisaient pas ...
En février 2008, Microsoft annonce son intention de racheter Yahoo pour 44 milliards de dollars..."

Il n'y a pas de structure publique d'hébergement en France pour accueillir un fonds photographique tombé dans le public et géré par une bibliothèque publique ?

C'est mieux d'enrichir les serveurs d'une transnationale US? Transnationale qui considère détenir la propriété intellectuelle des fichiers sur ses serveurs ?

On est censé, à nos frais, enrichir, les serveurs des sociétés américaines du Nasdaq ?

J'espères avoir après ma mort avoir la possibilité de ressusciter pour voir si des agents publics iront jusqu'à placer mes photos sur des plateformes de multinationales US !


NVH

>>Les concours, les microstocks, Flickr, etc ... c'est le système du crowsourcing

Les concours... tout un poème avec le champion toute catégorie en France : Montier-en-Der, quelle magnifique usine à faire du pognon sur le dos des photographes... On voudrait nous faire passer ce monde de merde pour le pays de Bambi, et ça marche...

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